COUSTAUSSA 
                    ET SON CHÂTEAU
                    Par Marc Fernandez
                  
                  
                  
                     Le 
                    nom de ce village niché sur les rives de la Sals vient 
                    du latin custodia qui en latin signifie le gardien, le veilleur. 
                    C'est vers 730 Ap JC qu'apparaît pour la première 
                    fois le nom de ce village du Razès, en pleine période 
                    wisigothique. La microtoponymie environnante semble toutefois 
                    attester d'une implantation gallo-romaine notamment aux Condamines. 
                    Les lieux ainsi nommés furent fréquemment sujets 
                    à la découverte de vestiges de l'époque 
                    romaine et cela dans tout le Sud de la France.
Le 
                    nom de ce village niché sur les rives de la Sals vient 
                    du latin custodia qui en latin signifie le gardien, le veilleur. 
                    C'est vers 730 Ap JC qu'apparaît pour la première 
                    fois le nom de ce village du Razès, en pleine période 
                    wisigothique. La microtoponymie environnante semble toutefois 
                    attester d'une implantation gallo-romaine notamment aux Condamines. 
                    Les lieux ainsi nommés furent fréquemment sujets 
                    à la découverte de vestiges de l'époque 
                    romaine et cela dans tout le Sud de la France.
                    Bien que les ruines du château soient celles de la bâtisse 
                    construite au bâti XIIeme siècle et remanié 
                    au XVIeme, il est probable qu'un castra celtique puis wisigothique 
                    existait déjà sur cette colline rocheuse permettant 
                    de verrouiller ainsi la vallée.
                    C'est vers 1155, que le vicomte Raymond Trencavel, vicomte 
                    de Bézier, de Carcassonne et comte du Rhedesium (Razès) 
                    fit don du village au viguier (officier de justice en Provence 
                    et Languedoc) de Rhedae, Pierre de Vilar. Celui ci fit bâtir 
                    sa forteresse en 1157 sur le rocher à l'ouest du village.
                    Le château se composait d'un rempart de 100 mètres 
                    de long sur 40 mètres de large, pour une hauteur de 
                    10 mètres. Ce rempart protégeait le corps principal, 
                    un bâtiment de 45 mètres de long et d'une hauteur 
                    de 15 mètres. Le tout entouré par une série 
                    de murs de défense à flanc de côteau, 
                    particulièrement vers la sals.
                    
                    
                  
                    L'accès au château se faisait par une porte située 
                    au sud et à six mètres du sol et à 15 
                    mètres du fond de la fosse, accessible par une rampe 
                    de pierre et un pont-levis, le passage était protégé 
                    par un piège destiné à écraser 
                    les intrus. La prise du château par cette porte était 
                    quasiment impossible. On le considère avec celui du 
                    Bézu (Albedun) comme un des castra les mieux fortifiés 
                    du razès. Cela n'empêcha pas sa prise en 1170 
                    par le roi d'Aragon qui venait de prendre et piller Rhedae.
                    En 1210, l'arrière-petit-fils de Pierre de Villars 
                    prit par aux combats qui furent livrés dans la vallées 
                    de la Sals contre les troupes de Simon de Montfort par les 
                    seigneurs des environs. Défaits, une petite troupe 
                    s'abrita derrière les murs de Coustaussa mais en infériorité 
                    numérique, ils évacuèrent les lieux par 
                    un souterrain ( souterrains passant sous la sals vers le guet 
                    aujourd'hui un petit pont il remonterait vers Rennes le château 
                    et Blanchefort selon l. Fédié) pendant l'assaut 
                    des barons du Nord, qui une fois les murs escaladés 
                    trouvèrent la place vide. Les croisés reprirent 
                    leur progression vers le château d'Albedun.
                    En 1211, la population du village se soulève contre 
                    les exactions de l'envahisseur, elle se rend maîtresse 
                    de la forteresse, une troupe de croisé vient mettre 
                    le siège, le châtiment fut brutal. Les hommes 
                    en armes furent massacrés et les villageois expulsés 
                    du village, la troupe s'emparant de tous leurs biens personnels, 
                    brûlant ce qu'elle ne pouvait emporter. Ils est probable 
                    que les quelques biens de valeurs des villageois retranchés, 
                    furent enfouis dans l'enceinte du château afin que les 
                    croisés ne s'en emparent pas. Cette forteresse de Coustaussa 
                    passa plusieurs fois entre les mains de seigneurs rebelles 
                    entre 1214 et 1244 (notamment Sicard de Durfort, Pierre de 
                    Fenouillet et un membre de la famille des Barbera) .
                    Vers 1250, le fief de coustaussa fut attribué aux seigneurs 
                    du pays de Sault les Montesquieu de Roquefort.(Haute vallée 
                    de l'Aude). Fort peu habité le château ne cesse 
                    de se dégrader pour devenir inutilisable au XVIIeme 
                    siècle.
                    La fin s'approche pour la vieille forteresse lorsque son propriétaire, 
                    M. Azaïs habitant au village d'Arques, décide 
                    en 1819 de détruire les charpentes afin de ne pas avoir 
                    à payer un impôt foncier dessus. Il ne s'arrête 
                    pas là, le bâtiment est vendu pierre par pierre 
                    aux gens du pays en 1820 n'en laissant que les ruines actuelles.
                    En résumé le château fut inoccupé 
                    de 1650 environ à nos jours.
                  BIBLIOGRAPHIE 
                    :
                    Fonds Doat : Vol XXII.
                    Dom Vic et Vaissetes : Histoire generale du languedoc. Tome 
                    VI
                    Emile Cauvet : Etude historique sur l'établissement 
                    des Espagnols (Goths) dans la Septimanie aux VIIIeme et IXème 
                    siècle. 1898.
                    Urbain gibert ; notes concernant la croisade contre les albigeois 
                    dans les Corbières Occidentales. (in. Bulletin S.E.S. 
                    A, tome LXXII , 1972).
                    Louis Fedié : Le comté de Razès et l'ancien 
                    diocèse d'Alet p151,152- Carcassonne ed. lajoux 1880.
                    Fernand Niel : Queribus. Ed. Laffont. 1988.